Capsule hotel (catégorie: japon )
De retour de Tôkyô sur Ôsaka, je me suis pris le 23ème (si ma mémoire est bonne) typhon l'année de plein fouet, et si mon parapluie a survécu, je n'en dirais pas autant de mes baskets, qui ont elles péri corps et âme, victime des éléments déchainés. Tout ça pour dire que ce soir là, j'ai bien failli me retrouver sans domicile, et que vu la quantité de pluie qui tombait, je n'en avais pas vraiment envie. Après des péripéties homériques dont je vous ferais grâce, j'ai fini par mettre la main sur le fantastique Asahi Plaza - qui a surtout de fantastique le fait de ne couter que 2600 yen la nuit, ce qui est relativement peu cher quand on sait qu'il est situé en plein coeur de Shinsaibashi, juste à côté de la fameuse sankaku kouen. Ce qui tombait fort bien, car c'était justement la ou je me trouvais.

Première erreur, dont j'aurais pourtant du me rapeller, surtout que c'était marqué en gros dans une bonne dizaine de langues (bon OK j'éxagère, en japonais et en anglais) : on se déchausse AVANT de parcourir les quelques mètres séparant la porte d'entrée de la réception. On va ensuite mettre ses chaussures dans un petit casier sur le côté, qui ferme a clef, et une fois la chambre payée en espèce sonnantes et trébuchantes à l'accueil, on échange ladite clef contre une seconde, de type différent, qui elle donne accès au saint des saints, j'ai nommé le casier de consigne. N'espérez pas une quelconque cabine pour vous changer : la pudeur est ici chose déplacée (ce qui accessoirement explique l'absence de femmes dans ce type d'établissement). Une fois vétu de son yukata, direction le deuxième étage (enfin le premier étage pour nous autres français), pour au choix regarder un peu de yakkyû à la télé, en fumant une seven stars avec l'inévitable clientèle d'oyaji, prendre une douche, ou faire un tour par le sauna. Etant donné les soucis que mon - pourtant discret - tatouage m'avait créé lors de ma dernière tentative, j'ai préféré me passer de sauna, et j'ai opté pour le yakkyû, ce qui m'a permis d'évoquer brièvement les piètres performances des Hanshin Tigers cette année, dans une ambiance relativement conviviale. Ajoutons les habituels distributeurs (sodas, cigarettes, alcool), et une sorte de cafétéria, pour ceux qui voudraient manger un kare ou des yakisoba.

Passons maintenant à la capsule elle-même. celle-ci porte le numéro indiquer sur votre clef. Si vous savez compter, pas de danger de vous perdre. Des agents de sécurité font des rondes régulièrement, l'endroit est donc tout ce qu'il y a de plus rassurant. Pensez quand même à laisser dans votre casier d'eventuels objets de valeur, on ne sait jamais...
Rassurons maintenant les plus claustrophobes d'entre vous, une capsule n'est pas un cerceuil. Si on ne peut pas se lever, on peut facilement s'asseoir. La capsule en elle-même dispose de tout le confort moderne : télévision, avec les principales chaines nationales, quelques chaines locales, et une ou deux chaines porno payantes (cf. le monnayeur en dessous de l'écran, sur les photos - la capsule n'ayant pas de porte à proprement parler, un autre des arguments en faveur de la non-mixité de celle-ci est que les sons portent très bien. Ainsi, si votre voisin a décidé de profiter des bienfaits des chaînes payantes sus-nommées, il y a de grandes chances que vous puissiez avoir le plaisir de suivre sa performance en live), réveil polyphonique qui réveillerait un mort (très utile, dans mon cas), radio, futon, et des petits emplacements pour les effets personnels (clefs, cigarettes, etc.) dans le mur. Il est bien sur rigoureusement interdit de fumer. Si on dort très bien dans une capsule, c'est que généralement on est fatigué... Mais le matelas est confortable, et l'espace largement suffisant pour quelqu'un qui ne vient que dormir.

Le check-in se fait jusqu'à minuit, le check-out jusqu'à dix heures du matin, ce qui laisse largement le temps de passer une bonne nuit, si comme moi on n'a pas de projets pour le lendemain avant le début de l'après-midi. Cela laisse même du temps, le lendemain, pour se mettre en quête d'un petit-déjeuner digne de ce nom (ceci pourrait d'ailleurs faire l'objet d'un autre post : comment trouver un petit déjeuner dans une ville japonaise, quand on ne connait pas la ville).




Je redonne le lien : http://www.asahiplaza.co.jp/capcel/top.html

posté par RMK @ 02:19:00 | lien permanent