Attention !
En raison d'une affluence proprement hallucinante de commentaires
laissés par des robots, et du fait que j'ai enfin un nom de
domaine et un hébergeur dédié, ce blog ne sera
plus mis à jour. De même, il n'est plus possible de laisser
des commentaires. Je conserve le site sous formes d'archives, j'y
avais posté un certains nombre de liens qui peuvent être
encore intéressants...
La nouvelle adresse de mon blog est : http://www.remka.net/blog
27 Juin 2004
A corps perdu (catégorie:
art/arty )
Sous ce titre il est vrai assez peu évocteur (sauf naturellement si vous êtes parisein et que l'affiche a comme dans mon cas attiré votre attention alors que vous tentiez de vous insérer péniblement dans une rame de métro bondée, caractéristique charmante de notre riante capitale) se cache une énième rétrospective et exposition d'art brut. Par art brut, on entend généralement l'art produit hors des circuits culturels, et plus particulièrement, l'art produit hors de la société elle-même. Ils s'agit donc de productions d'artistes marginaux, qui ont parfois passés toute leur vie dans une institution psychiatrique, mais ça peut également être le pendant du folk-art américain, beaucoup plus accepté et reconnu, et moins orienté vers un aspect clinique.
Cette expo a donc lieu en ce moment, au Pavillon des arts des Halles (endroit assez discret dont j'ignorais d'ailleurs complètement l'existence), et à laquelle je suis allé vendredi. Je m'attendais à quelque chose de très classique, avec les incontournables de la collection Dubuffet. Sur ce point, il est vrai, je n'ai pas été déçu (Wölfli, Aloise, etc.).
Ce qui a beaucoup plus attiré mon attention, ce sont les productions issues de l'ancien bloc soviétique, comme celles d'Alexandre Lobanov, sourd-muet génial, qui se met en scène entouré d'armes à feu de toutes les tailles.
J'ai été aussi particulièrement touché par le travail d'Henry Darger, et ses armées de petites filles dotées de pénis (les “Vivian girls”), persécutées par les adultes dans des scènes cruelles évoquant les illutrsation des années 50 et Jérome Bosch. C'est violent, éminemment personnel (on pourrait difficilement aller plus loin en fait) et très déstabilisant (la technique employée : Darger décalquait des revues 50’s et des photos de Shirley Temple, et créait ainsi des armées de clones particulièement angoissantes).
En un mot, cette expo m'a enthousisamé, elle est pleine de “trouvailles” très intéressantes, je ne saurais trop vous conseillez d'y faire un tour.
Infos pratiques (tarifs, etc.)
Sur Alexandre Lobanov...
Sur Henry Darger (très court)
posté par
RMK @
16:29:18 | lien permanent
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